Le président et ses ministres multiplient les annonces médiatiques de « réformes ». Sa communication sur un « apaisement » n’est que de l’enfumage destiné à tenter de tourner la page des retraites et à dérouler ses contre-réformes destructrices des droits des travailleurs. Précisés lors d’un déplacement dans l’Hérault, la "revalorisation" et le "pacte" tournent le dos aux revendications des personnels et avancent encore dans la dégradation de l’École publique.

C’est ce qu’ont dénoncé l’ensemble des organisations syndicales mercredi 10 mai dans une déclaration lors du groupe de travail préparatoire au Comité Social d’Administration ministériel.

La partie « socle » de cette « revalorisation » n’est composée que de primes, qui donc ne sont pas versées si les personnels sont absents et qui ne comptent pas dans le calcul de la retraite. Elles ne sont versées qu’aux enseignants ou « assimilés », mettant de côté tous les autres personnels : administratifs, AED, AESH, infirmières, personnels de direction, assistants sociaux…

L’augmentation de salaire due à ces primes serait inférieure à l’inflation sur un an, et bien loin des promesses de la campagne présidentielle de revalorisation de 10% pour tous.

Le « pacte », là encore sous forme de primes, mettrait en concurrence les personnels et créerait des hiérarchies intermédiaires. Il serait un moyen de déroger aux statuts, aux missions, aux obligations de service.

Les personnels refusent de travailler plus pour perdre un peu moins, tout comme ils s’opposent à la « réforme » des retraites qui veut les obliger à travailler deux ans de plus pour des pensions plus faibles !
Les professeurs de lycée professionnel refusent la destruction de l’enseignement professionnel public et laïque au profit de l’apprentissage privé !

Le 31 mai se tiendra le Comité Social d’Administration qui examinera la « revalorisation » et le « pacte ».

Nos organisations appellent les personnels à un Rassemblement mercredi 31 mai à 13h30 devant le Rectorat pour s’opposer à ces mesures et réaffirmer les revendications que l’exécutif feint de ne pas entendre :

• abrogation de la « réforme » des retraites !
• abandon de la « revalorisation » au profit d’une augmentation immédiate du point d’indice, sans contrepartie, a minima à hauteur de l’inflation, l’ouverture de discussions sur le rattrapage de la perte de pouvoir d’achat depuis 2000 et sur les grilles salariales ; un vrai salaire et un vrai statut pour les AESH,
• retrait du « pacte »
• retrait de la réforme du lycée professionnel qui va supprimer des filières et des postes d’enseignants